jeudi 29 décembre 2016

Parmentière de patate douce au tempeh et noisettes


Recette de fêtes



Le plus difficile à mon sens  dans la cuisine végétalienne, c'est de préparer un plat principal de fêtes.


Lorsque l'on mange un peu de poisson ou de crustacé, comme moi, c'est plus simple,  car ce sont des aliments qui peuvent assez facilement se parer d'habits festifs, mais pour du végétal, ce n'est pas toute suite évident à mes yeux.
Mais comme mes convives étaient végans, il y a bien fallu relever le défi, et vous me connaissez, j'adore les challenges.
C'est comme cela que j'ai revisité mon hachis de patate douce pour en faire un joli plat de fête.  

J'aime beaucoup la patate douce, vous le savez, je la cusine souvent, alors je vous fais une petit rappel nutrionnel, avec un tableau que vous avez déjà dû voir passer, mais comme il est bien fait... je n'hésite pas une seule seconde.
En plus son IG est bas, soit 46, cela en fait, même un plat de régime !


C'est vrai qu'avec les fêtes, je ne vous ai pas beaucoup parlé nutrition, je me suis concentrée à vous proposer chaque jour ou presque une recette festive, et très souvent à IG bas. Je reprendrais mes bonnes habitudes après le rush de fin d'année, ne vous inquiétez pas !

Dans cette recette pour remplacer la viande, j'ai utilisé du tempeh, pour changer du tofu, mais vous pouvez tout à fait le remplacer par ce dernier. Pour mes invités qui ne sont pas intolérants au gluten, je leur ai cuisiné du seitan.
C'est un simili-carné fait à base de farine et de gluten que l'on trouve déjà tout prêt dans le commerce (ou peut le faire aussi soi même, j'ai même trouvé un version sans gluten, que je pense essayer...).

Le tempeh, lui est une sorte de pâté de fèves de soja fermentées, que l'on trouve aussi en bloc comme le tofu, au rayon frais des magasins bio.
Ce n'est pas un ingrédient que j'affectionne particulièrement parce que je crois que je n'avais pas encore trouvé la façon de bien le préparer.Tout réside dans la manière de le découper. Il faut faire des tranches très fines, et non des cubes comme je fais avec le tofu.

J'ai ajouté des noisettes concassées à ma purée, pour lui donner du croquant et j'ai décoré avec des fines lamelles de truffes.

D'ailleurs, il faut que je vous parle de la truffe, pas de ses propriétés ou de son prix prohibitif (bien que celle-ci ne soit pas une truffe noire), mais d'une conversation plutôt houleuse avec des végans du genre intégriste (non pas mes invités de ce jour, on a même refait le débat ensemble), mais de membres d'un groupe facebook.

Après m'être fait censurée sans sommation mes commentaires sur ma position vis a vis de la viande, j'ai manqué de me faire bannir, au sujet de la truffe.

Bon, je vous explique un peu, comme cela vous serez fixés sur mes idées... Vous pourrez ensuite me bannir, si vous voulez ! 😈 Ha, ha !

C'est arrivé parce que je publiais des recettes sur leur page (qui est censée accepter les végétariens). Une fille omnivore a demandé des idées recettes végétariennes. J'ai partagé quelques unes de mes recettes avec elle, quand soudain, on m'a prévenu que je ne pouvais plus le faire car même, si les recettes partagées étaient vegans, mon blog ne l'était pas. Pire encore, j'avais menti en disant que j'étais végétarienne, car je mangeais (en cachette selon eux) du poisson !
Ils ont voulu m'apporter leur aide pour que selon leur souhait, je devienne "Vegan". Chose pour laquelle, je ne suis pas prête, même si depuis ma petite enfance, je ne mange pas de viande.

Pourquoi ? Le poisson, ne me manquerait pas, j'en mange si peu... mais le fromage, ah le fromage... Même si j'en consomme ponctuellement et que je sais que les ferments utilisés pour faire le caillé (la présure) est issue de l'estomac des veaux. Je ne me résigne pas.

Je suis contre la souffrance animale, la souffrance inutile et barbare. Je n'accepte pas que l'on industrialise à outrance, la production de viande, d'oeufs, de lait,... Les bêtes ont, pour le plus souvent, des conditions d'élévage dramatiques et je ne parle pas des cochonneries qu'on leur fait avaler, que les humains mangeront ensuite.
Je pense à ce que l'on découvre naïvement, dans les élevages ou les abattoirs qui ne sont là que, pour faire toujours plus d'argent.
Aux carcasses qui finiront en déchets, parce que nous avons les yeux plus gros que le ventre, si ce n'est pas les quotas européens.
Je suis pour une dignité animale. 
Je crois que l'homme mangera toujours de la viande, quoique les scientifiques, les médecins ou les végans disent.
Je crois juste qu'il faudrait raisonner tout ce petit monde et qu'un avenir flexi-végétarien est d'avantage possible (manger très peu de viande, mais de qualité, donc avec des conditions d'élévage et d'abattage dignes).

Cela n'engage que moi et ma famille, puisque les hommes de la maison, mangent un peu de viande, achetée chez un producteur local bio.


Mais, je m'égare et je ne vous ai pas encore parlé de la truffe ! Le point de discorde absolue !
On m'a gentillement expliqué dans ce groupe, que la truffe n'était pas végan.
Comme une truffe que je suis (ah, ha, elle était facile), j'étais surprise, une truffe c'est un champignon ? Bon c'est vrai que scientifiquement, ce n'est pas un végétal, mais ce n'est pas animal. Alors c'est quoi le problème ?
C'est que la truffe a été trouvée grâce à un chien ou un cochon... Et ça, c'est de l'exploitation animale ! 
Alors est-ce que l'animal qui trouve des diamants noirs à 2 000 € le kilo est mal traité ? Se ramasse t-il des coups de pied le matin au levé ? Pas certaine... Je crois qu'il doit même avoir le droit de dormir sur le canapé au coin du feu.

Mais la domestication des chiens est une question de confort ou de plaisir pour les hommes... donc c'est de l'exploitation.

Comment le savoir, je pense que la nuance doit être difficile à cerner. Ce n'est pas comme les hommes ? Ils travaillent (lorsqu'ils ont la chance d'avoir un travail, une chance vraiment ?), parfois ils sont exploités, parfois pas... 
C'est sur ce débat philosophique, que je suis partie du groupe, certainement une seconde avant de me faire bannir. 

J'ai appris, le lendemain que la truffe pouvait aussi être trouvée grâce à une mouche, une espèce particulière aux yeux orangés, qui  à pour habitude de pondre ses oeufs juste au dessus des truffes. Elle a un nom à retenir: Suillia gigantea (cela vous servira pour vous la péter en société). 
Alors exploitation ou pas ? 😁



J'espère que vous n'êtes pas trop fatigués avec mes histoires, surtout que vous veniez pour la recette...

🌿 Ingrédients : pour 6 personnes

Pour la purée
  • 1,2 kg de patates douces
  • 5 CAS d'huile de coco désodorisée (ou autre, je l'apprécie pour sa fluidité)
  • 1 grosse poignée de noisettes concassées
  • Sel, poivre, piment d'Espelette

Pour la garniture :
  • 2 gros oignons rouges
  • 3 blocs de tempeh
  • 3 CAS d'huile de coco désodorisée (ou autre)
  • 6 CAS de sauce soja sans gluten ou Tamari
  • Sel, poivre


Décoration :
  • Noisettes concassées
  • Lamelles de truffe (facultatif,bien évidemment !)

Préparation :

Faites cuire à l'eau, 20 minutes, les cubes de patates douces épluchés.
Egouttez-les et réduisez-les en purée avec un écrase-purée ou une fourchette.
Ajoutez l'huile de coco, salez et poivrez à votre convenance, ajoutez un peu de piment d'Espelette, pour relever un peu. 
Incorporez les noisettes. Gardez au chaud. (J'ai gardé ma purée au chaud, dans le four à 70 °C).

Epluchez et détaillez les oignons. Faites de longues lanières fines, cela imitera les filaments de viande à la cuisson.
Coupez tout aussi finement le tempeh.
Faites chauffez l'huile dans un pôele, puis faites-y revenir les oignons.
Dès qu'ils sont à peine colorés, ajoutez le tempeh. Faites revenir quelques minutes. Versez la sauce soja, et cuisez une minute ou deux. Assaisonnez.

Utilisez un cercle pour le montage. Tassez 2 cuillères à soupe de purée, puis 2 à 3 cuillères à soupe de préparation au tempeh, recouvrez de purée. Retirez le cercle et décorez avec des noisettes et des fines tranches de truffe.  







J'ai servi ces parmentières avec des légumes anciens (carottes violettes, navets boule d'or et topinambours) glacé au sucre de fleurs de coco, ainsi qu'une poêlée de champignons (cueillis par l'homme) et de marrons.

C'est un plat qui a sa place sur les tables de fêtes, non ?





8 commentaires:

  1. Ça à l'air succulent !!! MIAM

    Bonne journée et bons préparatifs pour le réveillon du 31 décembre...
    Et surtout bon appétit ;)

    http://blog.la-pigiste.com

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  2. Complétement barrés ces végans integristes !
    Ils devraient faire attention car même le fait d'exister c'est mauvais pour les animaux.
    Cette année, je n'ai pas acheté de truffe, elles étaient trop chères... Et je n'ai ni chien, ni cochon, ni mouche pour m'aider !
    Bon réveillon.

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    1. Merci Damien, je me sens moins seule...
      Belle et heureuse année à vous.
      @Bientôt.

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  3. Merci,je vais regarder cela de plus près. C'est toujours intéressant de découvrir de nouveaux livres.
    Belle et heureuse année à vous.

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  4. Bonsoir,
    Je viens de terminer et de savourer ce plat qui est une tuerie,vraiment très très bon
    Merci et bonne soirée

    Lise de Nîmes

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    1. Merci.
      Oui à la maison on l'adore aussi même les omnis.
      Cette année pour les fêtes de Noël, elle sera sans doute encore présente.
      Belle fin d'année.

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  5. Bonjour, ça semble très bon, quand vous parlez de 3 blocs de tempeh, c’est combien de boites de 200 g? Trois boites?
    Merci

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  6. Merci beaucoup pour ce joli plat cuisiné vegan, c'est très plaisant :).
    Je vais tester ce jour pour mes convives et je crois qu'ils vont bien se régaler.
    A bientôt pour de nouvelles recettes (véganes uniquement pour ma part)

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